samedi 17 mai 2008

On the road again...

Qu'est-ce-que c'est que cette idée que je ne travaille pas?
Et pour preuve...
Cette première photo a été prise à Klong Toey, dans le plus grand bidonville de Bangkok pendant que je visitais des familles des enfants parrainés par Enfants du Mékong. Les enfants jouent dans un chariot qui sert à la grand-mère de l'un deux pour ramasser des ordures qu'elle peut ainsi revendre! Elle fait ça deux jours par semaine, le week-end. C'est son seul revenu. Elle doit comme cela élever quatre de ses petits enfants laissés par les parents chez elle. Elle ne reçoit d'eux aucune aide financière. Elle vit dans une seule petite pièce, au bord de la voie de chemin de fer (on ne peut pas faire plus au bord d'une voie de chemin de fer)...

Et là...je reviens de deux jours de mission à Ranong, ville du Sud de la Thaïlande, à la frontière avec la Birmanie. Pour info, ce coin-là de la Birmanie n'a pas été touché par le cyclone. L'objectif de cette mission: une journée avec Christophe (coordinateur projets) pour rencontrer père John de la congrégation des pères Maristes avec lequel Enfants du Mékong débute un projet d'ouveture d'école pour enfants birmans illégaux. Nous avons aussi rencontré Ko Gee (qui est arrivé avec une demi-heure de retard à notre RDV, grrrr...), avec lequel nous avons aussi un projet de construction d'une nouvelle école qui est quasiment finie et un programme de parrainage pour certains de ses élèves birmans très pauvres.
Christophe est rentré à Bangkok et c'est Ou qui m'a ensuite rejoint pour le second jour de mission...sous des trombes d'eau qui ont duré toute la journée!!! Nous avons aussi rencontré des responsables pour des réunions et Ou a fait un formidable travail de traductrice: Chapeau bas!
Une mission pas très drôle car il s'agissait d'histoires d'argent, de savoir si oui ou non, il faut faire confiance à telle personne pour lui transmettre de l'argent à remettre aux enfants qui en ont besoin (pour cela, il faut s'informer, demander à plusieurs personnes si elles connaissent la personne en question, l'air de rien...), de fermer des comptes pour en rouvrir ailleurs, de ré expliquer la politique d'Enfants du Mékong à des responsables locaux...qui sont thaïs ou birmans!
C'est là que je me suis aperçue toute la difficulté et la complexité du travail humanitaire surtout quand les responsables se connaissent entre eux, qu'il y a parfois de la jalousie et de la compétition...Il faut savoir garder ses distances, user de diplomatie (surtout avec les thaïs!!! il ne faut surtout pas leur faire perdre la face!), ne pas prendre parti et rester dans le cadre d'Enfants du Mékong (faire abstraction de ses sentiments, même s'ils peuvent nous aider). C'est aussi une autre partie de la mission qui est intéressante car on est plongé au coeur des problématiques humanitaires! et on doit prendre des décisions dont les conséquences ne seront pas négligeables...

1 commentaire:

Ou a dit…

Je vouldrai vous remercier les bambous de me donner des bonnes expériences à chaque fois au mission et surtout mon boulot est vraiment utile pour les autres des pauvres dans mon pays même ce n'est pas facile !!! khop khun mak kha